Le référent religieux algérien est basé sur le juste milieux

7:43 - September 18, 2018
Code de l'info: 3467338
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a annoncé l’introduction prochaine, dans le Code pénal, d’un amendement portant défense de l’Imam.

«Nous sommes en train d’introduire, dans le contexte de la révision du code pénal, un amendement qui défendra l’imam tel qu’il défend le juge et l’officier de police», a déclaré M. Mohamed Aïssa sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.


Poursuivant ses propos, il souligne que le ministère qu’il dirige a proposé au gouvernement de «geler» le renouvellement des associations religieuses de gestion des mosquées ; une opération, rappelle-t-il, par le biais de laquelle étaient organisées des tentatives d’infiltration entreprises par des «courants radicaux» et des «éléments subversifs» pour en prendre les commandes. Cette proposition de gel a été, indique-t-il, «validée».


L’invité de la rédaction relève que «le Premier ministre a donné ses instructions dans ce sens» et que «nous n’allons plus renouveler ces associations jusqu’à nouvel ordre». Il fera remarquer, cependant, que la date est désormais connue puisqu’il s’agit, a-t-il dit, de celle de la promulgation de «la loi organique sur les associations».

L’on apprendra également que depuis la prise de la décision en faveur du gel du renouvellement des associations, l’agression des imams est en baisse. Le ministre rappellera, dans ce cadre, que dans un passé récent, nombre d’imams ont fait l’objet de maltraitance au niveau même des mosquées. «Une multitude d’imams ont été agressés. Quelques-uns à l’arme blanche tandis que d’autres ont été carrément malmenés sur leurs pupitres», a-t-il affirmé précisant que ces agressions avaient donné lieu à la mort de deux imams ; l’un d’entre eux est décédé à Relizane, en 2016, et l’autre à Tizi-Ouzou en 2017, d’où toute l’importance de cette décision de geler les renouvellements des associations religieuses de gestion des mosquées.


Lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III, le ministre s’est aussi longuement exprimé à propos du référent religieux faisant remarquer que notre pays dispose d’un «héritage civilisationnel basé sur le juste milieu et la modération». Aussi et pour préserver cet héritage, le ministre signale que les sessions de formations dispensées ont, en fait, permis «l’émergence d’imams modérés» prenant, ainsi le dessus, sur un discours «rétrograde, ignorant et extrémiste».


Il rappelle également dans ce même contexte que les nouveaux programmes d’enseignement primaire, secondaire et des sciences islamiques ont été aménagés de façon à répondre aux critères de «modération et du juste milieu», en cultivant notamment le principe du «vivre ensemble» et en bannissant les «discours de haine et de stigmatisation».

elmoudjahid

captcha